|
A l’approche de
l’estuaire
le fleuve se
souvient.
Il transporte sa
mémoire
comme il charrie
ses limons,
le long de ses
terroirs,
à travers plaines
et monts,
bocages et vallons.
Les paysages
traversés,
au rythme
désordonné
de son flot
endiablé,
exhibent cette
lumière,
tendre et fugitive,
d’un tableau de
Monet.
Nous sommes ce
fleuve impatient.
Ah ! Connaître
enfin la mer,
ses fonds et ses
mystères,
et s’engloutir à
jamais
avec toi ma
compagne fluide
dans ses larmes
amères.
|
Ensemble, enrichis
d’affluents
nous avons parcouru
des mondes,
rarement hostiles,
que l’accueil à
l’étape
nous invitait à
poursuivre.
Et si bientôt notre
voyage s’achève,
nous garderons en
nous
couleurs et
lumières
des peintures de
notre croisière.
Flamboiement
d’images polychromes.
De sa source à
l’estuaire,
fil rouge ou ruban
d’azur,
notre fleuve
témoignage
restera sans fin,
en audacieux
partages,
le symbole d’une
vie
de simple passage.
Janvier 2008 - JY
|